[ARTICLE] Une jeune Montréalaise à la conquète de Hollywood

Une jeune Montréalaise à la conquête de Hollywood

Une Montréalaise attire de plus en plus l'attention des studios de Hollywood. À 29 ans, Rachelle Lefèvre est prête à tout pour réussir, sauf si elle doit y laisser sa santé.

«Je m'excuse, j'habite à Los Angeles, alors mon français a un peu souffert», s'excuse l'actrice au bout du fil depuis Portland, en Oregon.

Elle y tourne depuis trois semaines le film américain Fascination (Twilight), dans lequel elle tient le rôle d'une vampire. Un fantasme pour cette fan de créatures des ténèbres. Étrange fixation pour une fille à la chevelure de feu et au sourire Pepsodent.

Rachelle ne cache pas son ambition sans bornes. «Je sais que c'est un dirty word, surtout pour une femme, mais je suis très persévérante», dit-elle. À quel point? «J'ai supplié pour avoir mon dernier rôle. J'ai même écrit une lettre de 30 pages à la réalisatrice Catherine Hardwicke pour la convaincre.» Et ça a marché.

Il y a quatre ans, Rachelle Lefèvre a fait ce dont plusieurs actrices rêvent: partir à la conquête de Hollywood. À Montréal et Toronto, les rôles ne couraient pas les rues.

La première année a été plutôt difficile. Entre les auditions et les cours de jeu, elle se sentait seule au monde. «Je pleurais tous les soirs, c'était horrible, mais après un an, je suis tombée amoureuse de la ville», dit-elle.

Maigrir pour jouer

Pour réussir à Hollywood, ça prend une peau très étanche, explique Rachelle. Les actrices comme elle sont nombreuses et les studios ne tranchent pas qu'au talent, mais aussi au physique.

«Je ne mentirai pas en disant que je ne fais pas attention à ce que je mange. Je surveille mon alimentation et je m'entraîne. Je sais que je dois rester mince, les studios le demandent, mais je ne suis pas prête à mettre ma santé en jeu», dit Rachelle, qui a vu plusieurs filles à Hollywood se priver de nourriture dans l'espoir d'obtenir un rôle. Rachelle est juive ashkénaze, elle a grandi un peu partout à Montréal et sa région, de NDG à l'Île-des-Soeurs, en passant par Rosemère. Son père, un professeur, habite aujourd'hui les Laurentides, et sa mère, une psycholo gue, est établie au Wisconsin.

Elle rêve de cinéma depuis qu'elle a vu une scène du film Annie (1982) où la jeune actrice descendait un escalier en robe rouge. «À cet instant, il y a eu un déclic, je me suis dit : Je veux être cette fille!» raconte Rachelle en franglais.

McGill

Elle a étudié le théâtre à Dawson puis la littérature à McGill tout en travaillant dans un resto de sushis de la rue Sainte- Catherine Ouest, avant de s'envoler pour Hollywood aux frais de NBC. Elle venait de décrocher un rôle dans la série Life on a Stick. Tout ça grâce à une audition sur cassette.

Après, les rôles se sont enchaînés, comme dans les films Head in the Clouds et Confessions of a Dangerous Mind.

Elle vient d'ailleurs de tourner un pilote pour ABC, Life on Mars. Elle saura dans les prochains jours si la série a le go des studios. Elle sera aussi à l'affiche de Boston Legal à compter de ce soir à ABC.

Crédit
Canoë divertissement